Les îles Andaman sont situées au nord-est de l'océan Indien, à l'ouest de la mer d'Andaman et du Myanmar.
Rattachées
administrativement à l'Inde, tout comme les îles Nicobar, plus au sud.
8 249 km² pour une population de 300 000 habitants. Point culminant, Pic Seddle, sur l'île du nord avec 738 m.
Langues : Bengali, Hindi, Tamil, Malayalam
Carte détaillée
Marco Polo visita déjà ces îles en 1293 avec une
flotte de quatorze nefs à quatre mâts. Il en fait une description dans
son livre Les Merveilles du Monde : "Angaman [Andaman] est une
île très grande. Les gens n'ont nul roi, sont idolâtres et vivent comme
des bêtes sauvages... Ce sont des gens très cruels, car ils mangent
tous ceux qu'ils peuvent prendre, pourvu que ce ne soit de leurs gens.
Ils vivent de riz, de viande et de lait ; ils ont des fruits différents
des notres."
Les
îles Andaman et Nicobar se composent de 572 îles, îlots, récifs et
rochers dans la baie du Bengale, dont 38 îles
seulement sont habitées.
Ces îles forment un arc brisé de 700 km de long,.du nord au sud, situé
à 1 200 km de la terre ferme. Elles constituent un musée vivant de la
planète terre.
La
topographie des îles est montagneuse et plus de 86 % sont recouvertes
de forêts de conifères. Les eaux d'un bleu clair entourées de récifs de
coraux cachent un monde sous-marin plein de poissons de toutes les
espèces possibles et une myriade d'autres animaux marins.
Les
forêts d'un vert luxuriant sont festonnées de brillantes fleurs
tropicales, de papillons et d'orchidées. Elles abritent d'autre part
des chats sauvages, lézards verts, cochons sauvages et une variété de
cerfs, singes et serpents. En tout, on y trouve 242 espèces d'oiseaux,
46 espèces de mammifères et 78 espèces de reptiles. Ces îles
constituent un paradis pour les scientifiques, les écologistes, les
ornithologues, les experts en faune marine et les amoureux de la nature.
Au cours des siècles passés, les pirates Malais ont
utilisé ces îles comme base d’opération dans le détroit de Malacca, et
capturé des natifs pour les revendre comme esclaves dans les cours
royales de Thaïlande, du Cambodge et de l’Indochine. A partir de 1850,
les Britanniques y ont établi un bagne dans lequel étaient déportés les
rebelles indiens, dont ceux du Soulèvement des Cipayes de 1857. Les
îles Andaman et Nicobar sont devenues, avec l’indépendance, un lieu de
pèlerinage dédié aux martyrs de la cause, milliers de "freedom
fighters“, torturés et exécutés : Nehru, Indira Gandhi, le Premier
ministre Rajiv, tous sont venus s’incliner devant le Monument aux
Martyrs.
La colonisation britannique a eu un impact brutal et négatif sur la
population des natifs de l’archipel : de 5000 personnes en 1857, on
n’en comptait plus qu’environ 400 en 1895. Le gouvernement indien, qui
a facilité l’installation de ressortissants du Bengale, du Tamil Nadu,
a également bouleversé les conditions de vie des aborigènes.
Les Jarawa, dont la population est
estimée à 250, descendraient des Africains, comme le suggèrent les
tests d’ADN. Ils sont nomades, vivant en bandes de 40 à 50 personnes.
Les colons britanniques ont occupé leurs îles il y a 150 ans, mais
jusqu’en 1998, les Jarawa avaient réussi de rester dans un isolement
presque complet. Depuis 1991, le gouvernement indien a fixé les
populations dans des villages gouvernementaux ; malheureusement, cette
sédentarisation a favorisé la propagation de maladies contre lesquelles
ils n’ont pas d’immunité. Le changement brutal de leur mode de vie a
détruit leur sens de l’identité et leurs liens sociaux, favorisé des
dépressions et l’alcoolisme. La campagne locale et internationale en
faveur des Jarawa a permis que soit modifiée la politique en vigueur
dans les îles Andaman, et en 2002, la Cour suprême indienne ordonnait
la fermeture de la route traversant leur réserve. Malgré cette
décision, l’exploitation des Jarawa par des non indigènes et le
braconnage sur leurs terres représentent de sérieux dangers. Une
réserve avait été créée en 1957 afin de protéger le territoire de la
tribu mais depuis les années 1970, le gouvernement a entrepris d’y
exploiter les forêts et y installer des colons venus du continent. Une
route traversant le territoire des Jarawa a même été illégalement
construite. Malgré la décision de la fermer, prise en 2002 par la Haute
Cour de Justice, la route reste toujours ouverte.
Les Grands Andamanais sont ceux qui ont le plus
souffert de la colonisation. À l’arrivée des Britanniques, il y avait 5 000 personnes, contre aujourd’hui 41. En 1970, les autorités indiennes
transférèrent la vingtaine d’individus restants sur l’îlot de Strait
Island où ils dépendent depuis entièrement du gouvernement pour leur
nourriture, leur habillement et leur habitat. L’abus d’alcool se répand.
Les Onge ont également été décimés à la suite du
contact avec les Britanniques et les Indiens ; de 670 en 1900, la
population onge est aujourd’hui tombée à environ 100 individus. Le
gouvernement indien a tenté en vain de forcer les Onge à travailler
dans une plantation sur leur île de Little Andaman. Aujourd’hui, à
l’instar des Grands Andamanais, les Onge sont dépendants de l’aide
gouvernementale. Des colons indiens se sont maintenant établis sur
Little Andaman et une grande partie de l’île a été déboisée.
Les Sentinele vivent sur la petite île de North
Sentinel ; ils continuent à résister à tout contact avec l’extérieur et
attaquent ceux qui s’approchent de trop très. Ils vivent dans de
longues huttes communautaires comportant plusieurs foyers et naviguent
sur la mer autour de leur île à l’aide de canoës à balanciers. La
population sentinele compte, à ce que l’on sait, entre 50 et 200
individus. Le gouvernement indien a vainement tenté, à plusieurs
reprises, d’entrer en contact avec eux. Contacter les Sentinele aurait
très certainement des conséquences désastreuses, leur isolement les
rendant très vulnérables aux maladies contre lesquelles ils n’ont
aucune immunité. De nombreux scientifiques considèrent aujourd’hui que
les Sentinele, guère plus de 250 âmes, représentent le dernier peuple
de la planète réellement indemne de tout contact avec l’extérieur. (www.inde-en-ligne.com)
Ces îles tropicales sont pour la
plupart vierges et évidemment paradisiaques, avec leurs eaux limpides
turquoise, leurs plages de sable fin, bordées de récifs coralliens,
Les fonds sous-marins uniques ont été filmés par Cousteau
dans son film en 1989. Ici les contes de fées se passent aussi
sous les mers comme l'histoire des poissons nettoyeurs des anémones.
CROCODILES
DE MER ET NOUVEAUX PIRATES
À l'abri des forêts sans fin
de mangroves (deuxième forêt de mangroves dans le monde),
couvertes d'orchidées sauvages, des criques dans les palétuviers
grouillant de mollusques et poissons, dont le "poisson qui marche", survolées
par des oies sauvages, accueillaient pirates et naufragés et servaient
de repaires aux crocodiles de mer (espèce rarissime pouvant atteindre
7m !). Cela n'a guère changé. Les "descendants" de ces crocodiles
sont parmi les derniers survivants. Les "nouveaux" pirates, descendants
des anciens voisins, arrivent sur leurs bateaux faire une pêche miraculeuse
et sauvage à la barbe des gardes-frontière. Et puis il y
a les îles, sur lesquelles, en été, les tortues, par
centaines, viennent pondre en pleurant et les îles "habitées"
par des milliers de crabes de cocotiers bleu-nuit, pouvant soulever des
charges de 28 kilos et cassant avec leurs pinces les noix de coco pour
se nourrir.
LES
FORÊTS DE LA "PLUIE TROPICALE"
Les îles sont recouvertes à
85% de jungle et de forêts aux essences les plus précieuses.
À peine fait-on quelques pas que, dans le silence habité
de la jungle, toutes sortes de chants et de cris jaillissent de partout.
Perroquets tapageurs aux couleurs éclatantes, oiseaux de soleil
bleus au bec orange, bulbuls à la fine aigrette rouge, et les fameux
"mégapodes". Des lézards, tout hérissés de
pointes, grands comme des petits dragons passent tranquillement. Troupeaux de buffles et d'éléphants sauvages. On est surpris
par les différents parfums des centaines de fleurs épanouies
sur les arbres à fruits ; palmiers, figuiers, manguiers, arbres
à pain, ananas et tant d'autres dont les bananiers dits "bananier
du savant" dont les fruits étaient très appréciés
des prêtres brahmanes.
http://asie.espace.free.fr/espace/culture/vanmoppes/andaman.htm
TSUNAMI DANS LES ANDAMAN
"Maintenant tout le monde embarque dans la remorque d’un vieux camion. Nous évacuons. Vers le marché, un endroit surélevé, à l’abri. Nous passerons la nuit ici. Un véritable camp de réfugiés. La lune est pleine est regarde anxieusement l’océan. La mer s’est retirée laissant derrière elle un véritable foutoir. L’océan s’est calmé mais personne ici ne lui fait confiance." Aussi loin que l'Asie
Tentant, n'est-îles pas ?